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On nous a appris à lire, à compter, à obéir, à performer…
Mais combien ont appris à accueillir une peur, à écouter une tristesse, ou à traduire une colère sans la rejeter ni la projeter ?
L’intelligence émotionnelle, ce n’est pas simplement “bien gérer ses émotions”.
C’est une capacité profonde à se reconnaître humain, à comprendre ses ressentis, à créer des liens justes avec soi et avec l’autre.
C’est une compétence. Mais c’est aussi un art.
Le terme a été popularisé par le psychologue Daniel Goleman dans les années 1990.
Il décrit l’intelligence émotionnelle comme la capacité à :
Mais ce que la science moderne observe aujourd’hui, les traditions le savaient déjà.
Dans le bouddhisme, la pleine conscience des sensations et émotions est au cœur de la transformation.
Dans les philosophies stoïciennes, la sagesse passe par la maîtrise des affects.
Dans le soufisme, chaque émotion est vue comme une porte vers une connaissance plus subtile.
Des études menées dans les neurosciences affectives montrent que l’intelligence émotionnelle est un facteur prédictif fort de réussite, d’équilibre et de résilience, bien plus que le QI.
Le Dr Marc Brackett, de l’université de Yale, a créé le programme RULER qui démontre que les élèves capables de nommer et réguler leurs émotions réussissent mieux à l’école… et dans la vie.
En entreprise, des chercheurs de l’Harvard Business Review observent que les leaders les plus inspirants ont une intelligence émotionnelle élevée.
Ils savent écouter, faire preuve d’empathie, et réguler leur stress pour garder une vision claire.
Dans la santé mentale, les travaux de Bessel van der Kolk montrent que la conscience émotionnelle permet de transformer les effets du traumatisme, là où le déni ou l’intellectualisation renforcent les blocages.
Développer son intelligence émotionnelle, c’est d’abord revenir à la relation que l’on entretient avec soi-même.
Quand on apprend à écouter ses émotions sans jugement, on devient moins réactif, moins défensif, et plus lucide.
On peut alors entrer en relation avec l’autre sans se perdre, sans se trahir, sans projeter.
C’est aussi une clef pour éviter les conflits, sortir de la manipulation, construire des échanges sains et ancrés dans la réalité présente.
Partout dans le monde, les témoignages convergent : apprendre à reconnaître ses émotions, c’est retrouver sa puissance intérieure.
Pas besoin de faire une retraite de 10 jours.
Parfois, cela commence par 3 minutes de respiration consciente.
Voici quelques pratiques simples et puissantes :
Et surtout : pratiquer un regard doux sur soi, même dans les tempêtes.
L’intelligence émotionnelle, ce n’est pas devenir parfait.
C’est devenir présent.
C’est reconnaître que chaque émotion, même inconfortable, a un message à transmettre, un besoin à révéler, un pont à créer.
C’est un chemin d’ouverture vers soi, vers l’autre, vers une vie plus vraie.
« Ce que l’on refuse de ressentir s’imprime dans le corps. Ce que l’on accueille peut enfin se transformer. »
Gabor Maté